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Le problème de la souffrance
Auteur: C.S. Lewis DescriptionFace à la souffrance, les philosophes et les théologiens ont souvent fait preuve d'arrogance. Ils veulent tout expliquer. Et même s'ils le font pour glorifier Dieu et consoler les hommes, le moyen n'est pas bon, parce qu'il n'est pas vrai.
C.S. Lewis évite ce piège. À une logique descendante, qui prétend tout connaître des desseins de Dieu et expliquer la finalité de tous nos maux, il préfère l'élan ascendant, qui part de notre expérience humaine, avec ses incertitudes, ses tâtonnements et ses ombres. |
CommentaireThème Commentaire Une première partie sur l'omnipotence divine rappelle de façon très convaincante que celle-ci n'implique pas la possibilité d'accomplir ce qui est intrinsèquement impossible, c'est-à -dire incohérent. Une seconde partie approfondit la notion de bonté, qui veut non pas forcément la satisfaction immédiate de l'être aimé, mais son bien, ce qui n'exclut pas forcément la souffrance si des défauts sont à corriger. Il continue ensuite en expliquant en quoi l'homme n'est pas parfait et doit donc être sauvé par Dieu ; il met en place au passage une vision audacieuse mais lumineuse de la doctrine de la Chute. Tous ces prémisses mis en place, c'est avec beaucoup de délicatesse et d'humilité qu'il tente enfin de répondre à la question initiale. Emporté par son élan, il en profite ensuite pour faire un chapitre difficile sur l'enfer, doctrine devant laquelle il se révolte mais qu'il considère comme inévitable, puis, après une digression d'un intérêt limité sur la souffrance animale, il conclut par un très beau chapitre sur le Paradis, remettant ainsi superbement tout le livre en perspective de la Béatitude qu'il parvient à peine à esquisser mais à laquelle il croit et aspire fermement. On peut n'être pas convaincu par les passages les plus spéculatifs, sur l'enfer et le Paradis en particulier, mais le reste du livre, résumé anticipatif de toute la pensée religieuse de Lewis méditée depuis sa conversion, est un mélange très efficace d'intelligence éclairée par la foi et de bon sens non dénué d'humour, combinant les héritages de George MacDonald et de G. K. Chesterton. Son analyse très fine du péché de l'homme, de ses réflexes égoïstes d'autojustification, de ses incohérences, anticipe déjà sur Tactique du diable, avec une consonnance personnelle très touchante qui montre qu'il ne se considère nullement comme supérieur à son lecteur. On ressort réellement grandi de la lecture de ce livre, bonne introduction à l'œuvre apologétique de Lewis, qui apprend à voir les choses du côté de Dieu. Notons que C. S. Lewis a écrit une préface spécialement pour l'édition française de 1950. |